Yayoi Kusama
Yayoi Kusama nait en 1929 à Matsumoto, dans une famille japonaise fortunée. Durant son enface, elle adore peindre et dessiner les fleurs des champs que détiennent ses parents. Cette obsession des fleurs et des formes rondes en générales n’est pourtant pas anodine. En effet, un jour où elle est à table, elle remarque les motifs floraux sur la nappe et commence à les voir partout : sur toute la surface de la pièce et même sur son propre corps. Elle est prise de la première d’une longue suite d’hallucinations qui la hanteront à vie. Alors, elle s’échappe dans l’art pour mieux supporter ses angoisses.
Sa jeunesse
Elle expose ses premières créations à l’âge de 16 ans et commence des études d’art à Kyoto. Sa famille, fort traditionnelle, est totalement opposée à ce choix et ne lui apporte aucun soutien. Une femme artiste à cette époque, c’est quelque chose de rare et mal vu au Japon. Cependant, elle ne cède pas à la pression et part s’installer aux États-Unis, à l’âge de 29 ans.
En 1959, elle expose ses peintures à la Brata Gallery de New-York. Les critiques l’adulent pour son style avant-gardiste, proche de la mouvance pop art et minimaliste qui fait fureur à ce moment là. Très vite, elle rencontre et inspire de nombreux artistes comme Andy Warhol, et Donald Judd.
Son oeuvre
Durant les années 60, elle ressent davantage le moyen de s’exprimer et décide d’exploiter son oeuvre sous un autre angle. Elle se met à la sculpture d’accumulation de formes phalliques surplombées de points sur à peu près tout ce qu’elle trouve : matelas, chaises, murs,… En disposant des miroirs autour de ces sculptures, elle leur donne plus de matière et les élève à ce qui la fascine : une dimension infinie.
Elle commence aussi à se représenter dans la rue au milieu de modèles nus sur lesquels elle peint. De cette manière, elle participe activement au mouvement hippie en proclamant la liberté sexuelle. Elle exorcise également sa méfiance du sexe et les hallucinations qu’elle continue d’expérimenter, les nommant « self-obliteration ». Elle écrit en parallèle de nombreux romans, se filme et se photographie dans les univers qu’elle crée et s’essaie à la mode en créant des vêtements loufoques.
Ce qu'elle est devenue
En 1973, elle finit par être épuisée mentalement et rentre au Japon. Elle se fait interner d’elle-même dans un hôpital psychiatrique à Tokyo, où elle séjourne depuis. Elle dispose malgré tout d’un studio juste en face de l’institution où elle continue de travailler avec une équipe d’artistes.
Aujourd’hui, elle expose encore ses oeuvres originales qui se vendent partout à travers le monde.