Rosalind Franklin
Rosalind Elsie Franklin nait à Notting Hill, à Londres en 1920. Comme elle est issue d’une famille juive bourgeoise, elle accède à St-Paul : la seule école pour fille de son temps qui enseignait les cours de physique et chimie. Elle y cultive son enthousiasme pour la science et est une élève brillante. Passionnée, elle enchaine une license en 1938 au Collège Newnham de Cambridge, suivi d’un doctorat en chimie physique en 1945 grâce à son étude sur la porosité du charbon.
Sa carrière
À la fin de la guerre, elle s’envole vers la France et y apprend la cristallographie : une méthode pour déterminer la structure moléculaire des cristaux à partir de la diffraction des rayons X. En 1951, elle est de retour en Angleterre pour assister aux recherches sur l’ADN au laboratoire du King's College.
Elle rencontre un des chercheurs : Maurice Wilkins, avec qui elle ne s’entend pas du tout. Ils travaillent alors chacun de leurs côtés. Rosalind effectue plusieurs photographies aux rayons X dont une : « la photo 51 » qui démontre la structure en double hélices de l’ADN et représente une avancée majeure pour la recherche.
La découverte de l'ADN
Wilkins est au courant du travail de Franklin et, sans la prévenir, partage la photo 51 avec deux autres scientifiques étudiant également le sujet à Cambridge : James Watson et Francis Crick. Ce cliché est la pièce manquante de leur puzzle et leur permet d’établir le modèle correct de l’ADN. Ils font publier leurs résultats, annexés à la photo, dans le journal Nature en 1953 sans mentionner la chercheuse.
En 1958, Rosalind décède aux suite d’un cancer des ovaires. Quatre ans plus tard, Watson et Crick reçoivent le Prix Nobel de médecine et physiologie pour leurs recherches. Le nom de la chimiste est évoqué, sans pour autant avouer l’impact important de sa découverte.
Sa renommée
Cependant, Franklin est désormais reconnue pour sa grande contribution non seulement pour l’avancée sur l’ADN mais aussi pour ses travaux sur la structure des virus de 1953 jusqu’à sa mort, qui ont permis une base de recherche sur la polio. On lui accorde d’ailleurs la même renommée que la prodigieuse Marie Curie.