Sabiha Gökcen
Ayant perdu ses parents lors de la première guerre mondiale, Sabiha est une orpheline de Bursa, en Turquie. À 12 ans, le fondateur de la République de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk, rend visite à sa ville. Elle souhaite faire des études en pension et le communique au fondateur lors d’une entrevue avec lui. Touché par cette enfant, il décide de l’adopter. En 1934, une nouvelle réforme du pays oblige les turcs à se choisir un nom de famille. Atatürk donne le nom « Gökcen » à Sabiha, signifiant « qui appartient au ciel », comme si il savait déjà à quoi elle était destinée.
Un espoir
En effet, le fondateur possède de grands espoirs en l’aviation turque et ouvre une école spécialisée en 1935. Il remarque directement l’attention particulière que porte sa fille spirituelle envers le vol des planeurs et lui suggère de devenir parachutiste. L’idée enchante Sabiha et elle s’inscrit dans l’école en tant que première élève féminine.
Elle obtient très vite un diplôme de pilote et participe à un stage de 6 mois en Crimée pour apprendre le vol acrobatique. Le stage terminé, elle se spécialise dans le pilotage d’avions de combat dans la base militaire d’Eskisehir.
Sa carrière
À 24 ans, elle pilote un bombardier et devient la première femme pilote de chasse et militaire turque, rendant Atatürk fier d’elle. En 1938, elle effectue un tour de 5 jours au dessus des Balkans en Vultee-V, un avion d’attaque. Elle est en outre nommée entraineuse en chef aux services des Forces Aériennes jusqu’à ses 42 ans, puis est membre du conseil exécutif de l’aviation turque.
Fin de vie
Elle arrête l’aviation au bout de 28 ans de carrière, cumulant 10 000 heures de vol sur quinze types d’appareil différents. Désormais, elle est célèbre en Turquie pour avoir ouvert la voie aux femmes aviatrices et un aéroport international à Istanbul porte son nom.