Ellen Johnson Sirleaf
Ellen Johnson nait en à Monrovia en 1938 dans une famille aisée. Son père a en effet siégé au Parlement et fait partie de l’élite américano-libérienne. Elle commence son éducation au College of West Africa, où c’est une élève assidue. Puis, à l’âge de 17 ans, elle se marie avec un homme du nom de James Sirleaf, avec qui elle part s’installer aux États-Unis. Ils y construisent une famille de 4 enfants.
Son divorce
Néanmoins son mari est alcoolique et totalement instable. Il ne manque d’ailleurs pas de la gifler en plein public au Ministère des Finances, où elle travaillait à l’époque. Elle le quitte en 1961.
Ce départ lui permet tout de même de faire des études brillantes qui lui vaudront un diplôme en économie à l’université du Colorado puis un autre en administration publique à Harvard en 1971.
Son entrée au gouvernement
Elle retourne au Libéria, où elle participe au gouvernement sous deux régimes différents. Elle est d’abord nommée ministre adjointe des finances en 1972 sous William Tolbert puis ministre des finances sous la dictature de Samuel K. Doe, rentré au pouvoir en assassinant son prédécesseur. Il tenta également de tuer tous les ministres de cette époque mais Ellen y échappe de justesse.
Son combat
Révoltée, elle ne se laisse pas faire et profite des élections de 1985 pour se présenter et critique ouvertement la dictature qu’elle souhaite remplacer. Son opposition est admirée et on lui donne le surnom de « Dame de fer ». Pour cette raison, Doe la condamne à 10 ans de prison ferme, mais elle est vite libérée et quitte le pays pour s’exiler au Kenya et aux États-Unis.
Durant cet exil, elle se forge des contacts de taille dû à ses postes prestigieux sur le sol américain. Elle travaille notamment à la Banque Mondiale, à la City bank et d’autres entreprises de renommée internationale. De 1992 à 1997, elle est dirigeante du programme des Etats-Unis pour le développement en Afrique. Elle devient une économiste de renom.
Son élection
En 2005, elle se présente à nouveau aux élections et cette fois la remporte haut la main avec 59,4% des voix. Elle devient la présidente de la République libérienne et la première femme présidente d’Afrique. Durant son premier mandat, elle use de ses talents en économie pour tenter de redresser son pays endetté et dévasté par 10 ans de guerre civile. Elle tente également d’imposer une stratégie de paix, luttant contre la corruption qui fait rage au Libéria, et mobilisant les femmes pour cet effort.
Fin de mandat
Le prix Nobel de la paix lui est remis en 2011. La même année, elle est réélue. De nombreuses personnalités telles qu’Hillary Clinton la soutiennent. Son mandat s’arrête début d’année 2018, où elle cède sa place à Joseph Boakai.